Parce qu’elle vise à donner aux populations les moyens de mieux maîtriser leur santé et de l’améliorer, la promotion de la santé soulève de nombreuses questions éthiques. Celles-ci touchent à la manière dont on conçoit la santé et son rôle dans la société, mais aussi aux notions de liberté et de choix, aux rapports de pouvoir, ainsi qu’à la place respective des déterminants individuels et collectifs de la santé.

L’article montre que les maires et communes — bien que n’ayant pas l’obligation de gérer la santé — peuvent jouer un rôle déterminant dans la santé publique locale. En s’appuyant sur des leviers concrets (centres médicaux, prévention, coordination, etc.), ils contribuent à rapprocher les soins des citoyens, réduire les inégalités d’accès et adapter la santé aux réalités locales.

Un quart des jeunes seraient atteints de dépression, selon une enquête publiée début septembre 2025 par la Mutualité Française, avec les Instituts Montaigne et Terram, menées auprès de 5.600 jeunes âgés entre 15-29 ans, avec de fortes disparités selon les régions.

Le logement constitue un déterminant de la santé mentale. Comme les troubles psychiques sont très fréquents chez les personnes mal logées, le développement d’un accompagnement psychiatrique en dehors de l’hôpital nécessite une offre de logements adaptés.

Le CESE met en lumière une réalité : les femmes subissent les limites d’un système médical historiquement pensé par et pour les hommes, dans lequel leurs besoins spécifiques, leur santé mentale et leurs situations particulières restent fréquemment sous-estimés. Avec 23 préconisations, il appelle à une réforme ambitieuse de la prise en charge, de la prévention à l’accompagnement, afin de corriger les déséquilibres actuels.

Pour la 3e année consécutive, le ministère de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées et le ministère de l’Éducation nationale poursuivent la campagne vaccinale dans les collèges. En 2025, outre la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV), les parents pourront également faire vacciner leurs enfants contre les méningocoques ACWY.

Constatant la dégradation préoccupante de la santé mentale des enfants et des jeunes, le rapport encourage la poursuite des actions des cités éducatives en la matière, dans la mesure où les publics visés sont davantage exposés que la moyenne.

En 2024, 15,6 % des adultes de 18 à 79 ans ont vécu un épisode dépressif caractérisé (EDC).Les femmes, les jeunes adultes et les personnes précaires ou isolées sont les plus exposés. La gravité des EDC est plus forte chez les femmes et les adultes de 18 à 59 ans, avec un pic chez les 40-49 ans (7,1 % d'épisodes sévères). Les télétravailleurs, les employés et les professions intermédiaires sont davantage concernés par la survenue d'un EDC au cours de l'année. 44 % des personnes concernées par un EDC dans l'année sont sans prise en charge, proportion qui atteint 54 % chez les hommes. Le médecin généraliste reste le premier point de contact. Plus de la moitié des agriculteurs, artisans, commerçants, chefs d'entreprise et ouvriers ayant vécu un EDC au cours de l'année ne sont pas pris en charge. Il existe une relative homogénéité géographique de la prévalence de l'EDC, bien que les régions de La Réunion et d'Occitanie affichent une proportion d'EDC significativement plus élevée.

Le Panorama de la santé propose un ensemble complet d’indicateurs sur la santé de la population et la performance des systèmes de santé des pays Membres de l’OCDE, des Partenaires clés et des pays candidats à l’adhésion. Ces indicateurs couvrent l’état de santé, les déterminants non médicaux et les facteurs de risque, l’accès aux soins de santé et leur qualité, ainsi que les dépenses de santé et les ressources des systèmes de santé. L’analyse s’appuie sur les statistiques nationales officielles comparables les plus récentes et d’autres sources.

Le développement de la prévention et promotion de la santé (PPS) est une priorité de santé publique depuis plusieurs décennies. Elle a donné lieu à de nombreuses initiatives. Pourtant, les résultats ne sont pas à la hauteur des ambitions affichées par les pouvoirs publics, car nombre d’initiatives ou d’expérimentations ne font pas l’objet de déploiements ultérieurs faute de données montrant leur bénéfice.

Aujourd'hui, des visages connus – artistes, sportifs, influenceurs – partagent publiquement leurs difficultés psychiques. C'est dire le chemin accompli depuis des décennies, quand la " figure du fou " était reléguée entre les murs des hôpitaux psychiatriques ou dans le secret des familles. Ce dossier de La Santé en action apporte un éclairage sur cette évolution majeure : la santé mentale n'est plus seulement l'absence de troubles psychiques, c'est une notion plus large, qui englobe le bien-être émotionnel, psychologique et social de chacun. Cet état, évolutif, est influencé tout au long de la vie par de multiples facteurs, sociaux, économiques, culturels. Pour améliorer la santé mentale de la population, dont la pandémie de Covid a révélé la dégradation, il est important d'agir en amont sur les déterminants, par des politiques publiques intersectorielles. Le numéro explore les voies possibles pour des transformations collectives, qu'il s'agisse de créer des villes propices au bien-être des citadins, des milieux professionnels où les salariés se réalisent, des écoles où les jeunes se sentent bien et ont envie d'apprendre. Au-delà, des initiatives et des outils existent pour que tout le monde soit en mesure de prendre soin de sa santé mentale, comme de sa santé physique.

Dans cet avis, le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) constate une détérioration significative de la santé mentale chez les enfants, adolescents et jeunes adultes, exacerbée notamment par la crise sanitaire. Les indicateurs fournis (anxiété, troubles dépressifs) sont alarmants. Plusieurs facteurs de risque sont identifiés : précarité sociale et économique, isolement, ruptures scolaires ou familiales, usage problématique du numérique et des réseaux sociaux... Le rapporteur préconise de renforcer la prévention en intervenant tôt : développer les compétences psychosociales des jeunes, créer des espaces d’écoute/échange dans tous les lieux de vie (école, numérique, associations). Il recommande de renforcer l’accès aux soins et l’accompagnement, en dotant davantage les structures de proximité, en assurant une meilleure coordination entre santé, éducation et jeunesse, et en réduisant les disparités territoriales. Il plaide pour une action sur les déterminants structurels : lutter contre les inégalités socio-territoriales, donner une voix réelle aux jeunes dans les décisions qui les concernent, et repenser le cadre institutionnel et budgétaire de la santé mentale.